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Catégorie: Fruits

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« Fruit moyen, oblong, allongé en col vers le pédoncule, violet foncé; relevé, un peu aigre. Arbre très vigoureux et très productif »

Léon Provancher, Le verger, le potager et le parterre. Québec, Imprimerie, Darveau, 1874. p. 87



Fiche: Prune de Damas bleue

Description: L'histoire de la production fruitière dans la région de la Côte-du-Sud est colorée et toute particulière. À partir de la fin du 17e siècle, la progression de la colonisation se fait de plus en plus vers l'est. Les colons venus s'installer sur les terres en bordure du fleuve amènent avec eux les variétés cultivées dès les débuts de la colonie dans les environs de Québec. Le succès est immédiat. Chaque habitant entretient un petit verger qui lui permet de garnir sa table de fruits frais en saison et de conserver pour l'hiver sa réserve privée. Les terres fertiles de la région et le climat tempéré par l'humidité du fleuve sont des éléments-clés du développement de la culture fruitière. La popularité et les nombreux succès de cette culture sont attribuables en partie à l'activité de quelques précurseurs. L'action engagée et avant-gardiste d'hommes comme Auguste Dupuis et Jean-Charles Chapais a permis à la région de se développer une réputation fort enviable.

La diversité de la production fruitière du territoire du Kamouraska est remarquable: les pommes, les prunes, les poires, les cerises, les fraises, framboises, gadelles et autres petits fruits sont produits dans la région avec succès.
 




Historique: Cette variété européenne nous vient de Damas en Syrie, introduite en Europe suite aux grandes croisades du Moyen-Âge. Elle se répand jusqu'en Bretagne et en Normandie. La Damas est l'une des premières variétés choisies par Champlain et les communautés religieuses au 17e siècle pour être implantée en Nouvelle-France. La culture du prunier en bordure du fleuve se répand rapidement en raison du peu d'entretien qu'elle demande, de sa productivité et de la saveur délicate de son fruit. On en retrouve à Québec, sur l'île d'Orléans et sur la Côte-de- Beaupré et progressivement sur les deux rives du fleuve Saint-Laurent: dans Charlevoix, à l'Île-aux-Coudres et sur la Côte-du-Sud.

Au 19e siècle, des goélettes expédient des barils de prunes du Kamouraska vers les marchés des villes. Selon Jean-Charles Chapais, qui possède un verger expérimental à Saint-Denis de Kamouraska, la « prune de Damas est insurpassable pour le commerce , à cause de sa précieuse qualité de pouvoir s'exporter en barils pas tout à fait mûre, et d'acquérir toute sa bonne qualité en voyageant. » Jean-Charles Chapais, Arboriculture et horticulture, Société Pomologique et Fruitière de la Province de Québec,1901.

En 1919, la Société Coopérative agricole de Kamouraska émet une série de règlements concernant la classification et l'emballage des fruits. Les prunes de Damas ou prunes du pays comme on les surnomme, se vendent désormais sur les marchés en paniers de six pintes, plutôt qu'en barils comme autrefois.

 



Produits transformés: Les prunes de Damas se transforment en confitures, en gelées, et en conserves à partir du début du 20e siècle. Elles sont également consommées fraîches et on réussit parfois à les conserver une partie de l'hiver.


Histoire d'entreprise: La conserverie de Sainte-Anne de la Pocatière

Une conserverie a vu le jour au début du siècle dans les bâtiments de l'École d'agriculture de Sainte-Anne-de-la-Pocatière. La société coopérative de Kamouraska a construit cette fabrique pour mettre en conserve les prunes, les cerises et autres fruits. Mais, il semble que la prune ait retenu principalement l'attention. En 1912, on rapporte que douze mille boîtes de conserves d'une pinte ont été vendues.



« Maintenant qu'une fabrique de conserves est établie à Sainte-Anne-de-la-Pocatière et que les conserves qu'elle produit sont de première qualité, il est important que les producteurs de prunes sachent quelles variétés de prunes mises en conserve sont les plus estimées des confiseurs, les compagnies de chemin de fer, les restaurateurs et leur clientèle. J'ai appris que les prunes blanches du pays, les Bradshaw, les Lombard, les Pond-Seedling, les Gueili, les Grand-Duc, les Reine-Claude (Green Gage) sont préférées: viennent ensuite les Damas bleues, les Moors'Artic et les Impériales bleues. »
Auguste Dupuis, directeur des stations expérimentales, 1913.

Extrait: Auguste Dupuis et Solyme Roy, Stations Expérimentales d'Arboriculture fruitière de la Province de Québec. Département de l'Agriculture, Québec, E.E.Cinq Mars, 1913. p.6.




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